2 février 2017

Déclaration préalable de la CGT CPR 30 janvier 2017




Mesdames et Messieurs les élus,  Monsieur le directeur général, chers collègues,

Cette CPR est marquée par deux événements : le premier, c’est le début de votre mandature et le second est la fin du mandat des représentants du personnel.

Ainsi, la majorité d’entre vous entame son mandat dans une CCI qui a connu séisme sur séisme au cœur de son organisation, entraînant des dégâts majeurs sur la vie professionnelle et personnelle des agents.

En tant que RP CGT nous nous sommes battus contre :

  • Des décisions de la CCIR qui détruisent, année après année, nos emplois et nos missions.
  • Ces décisions et leurs déclinaisons sont actées par des AG sur les bases des préconisations  de coûteux cabinets de conseil successifs, et ceci, sans que pourtant jamais l’embellie n’ait été au rendez-vous.
  • Des externalisations de services qui jouaient un vrai rôle social auprès des collaborateurs : après le RSAM nous avons vu disparaitre la médecine du travail, le 1% logement, la restauration sur de nombreux sites.
  • Des fermetures d’écoles (éclatement du CFI et de TECOMAH, il a même été décidé de fermer des formations rentables comme la plasturgie et RTE !), la fin de Novancia et peut être de l’IFA Chauvin,  l’autonomisation des grandes écoles (HEC, ESCP ...).
  • Une politique immobilière erratique (le nauséabond cadeau de la Bourse du commerce, les imbroglios de Trudaine, l’UTEC Meaux…).
  • La stagnation depuis 2010 du point d’indice consulaire et l’absence d’une vraie politique d’augmentation. Pour les collaborateurs, ce gel représente un cumul de 12% minimum de baisse de pouvoir d’achat sur cette même période (par rapport à l’indice des prix INSEE). 
  • Le constant dé-tricotage du statut et maintenant du RI conduisant à une régression des conditions de travail dans lequel la CCI PIDF a, peu à peu,  perdu les spécificités qui faisaient sa force.
Dans un même temps, alors que la CCI PIDF pleurait sa TFC perdue, nous avons pourtant aussi constaté :

  • Le maintien de grasses subventions versées à des organismes externes : Rexecode (qui nous dit-on chaque année, touche  cette subvention pour la dernière fois..), l’ordre des experts-comptables, Paris capitale économique, pour n’en citer que quelques-uns…
  • L’opacité sur le calcul des dividendes étrangement bas versés par les filiales partenaires de la CCIPIDF (SIPAC, Unibail, Viparis …) alors que la CCI tente de justifier des licenciements par une baisse de ses ressources.
  • Un nombre de directeurs toujours pléthorique alors que l’effectif des agents a considérablement fondu. Directeurs dont le salaire égale celui du privé et dépasse celui constaté généralement dans le public. Et que dire encore des primes d’objectif de ces directeurs atteignant un 14ème voire un 15ème mois de salaire ? Comment justifier de telles libéralités en plein plan social ? Où sont les réussites à mettre en face de ces dispendieuses rémunérations ?

Aujourd’hui, est aussi l’heure d’un bilan :

  • L’effectif en chute libre  (CCART, CT, suppressions de postes et licenciements) a conduit à une totale désorganisation des services et à une surcharge de travail ne permettant plus aux agents de mener leurs missions dans des conditions convenables.

  • La perte de confiance des agents dans l’institution grandit.Les agents sont épuisés par l’absence de reconnaissance et la non prise en compte de la réalité de leur travail. Le découragement s’installe. Barre à droite, puis barre à gauche au gré des tempêtes, jamais la stratégie de la CCI n’a été aussi peu lisible pour ses agents.

L’état a ponctionné les fonds de réserve et a baissé les ressources fiscales destinées à la CCIR mais ce n’est pas le seul facteur qui a conduit à ce triste constat.
C’est aussi l’absence de stratégie,  la non lisibilité en interne et en externe et la perte de légitimité qui ont mené à cette situation !

Mesdames et Messieurs les élus, vous avez une lourde charge.
Le début de votre mandat doit consister à refonder le socle de cette maison : un établissement public aux services des entreprises et respectueux de ses collaborateurs.
Si ce socle continue à se désagréger, demain c’est tout l’édifice consulaire, en tant qu’EPA sui-generis géré par des élus qui disparaitra.

Or cette institution ne peut fonctionner sans l’implication, la rigueur et la compétence de ses agents. Cette richesse s’est étiolée quand  le manque de confiance s’est installé !
Seul un véritable plan d’actions qui place les hommes et les femmes au cœur de l’institution pourra redresser la situation et restaurer cette confiance en :
  • Reconquérant les vraies valeurs du service public,
  • Associant les collaborateurs aux différentes réflexions qui touchent  leurs emplois,
  • Reconnaissant le travail rendu par les collaborateurs,
  • Appliquant une transparence sur la politique de promotions et de primes,
  • Faisant profiter les collaborateurs des dividendes versés par les partenaires / filiales,
  • Installant un dialogue social responsable et un partenariat réel qui offre la possibilité aux organisations syndicales d’assister aux assemblées générales,
  • Honorant les engagements concernant le dispositif d’accompagnement du régime spécial de vieillesse lors de basculement du celui-ci en régime général.

La question majeure ne consiste pas seulement à un retour à l’équilibre budgétaire par n’importe quel moyen.
Il est nécessaire de remettre en cause la politique antérieure qui a abouti à ce désastre !

Pour que d’autres mandatures succèdent à la vôtre, il faut un redressement fiable à la hauteur des évolutions économiques et sociétales.

La CGT a toujours refusé d’être utilisée comme un alibi de dialogue social.
Mais dans le cadre d’un dialogue refondé, la CGT saura être force de proposition lors de négociations conduites dans l’intérêt des collaborateurs

Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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